La forêt, un filon à exploiter (investissement)

30 Oct 2018 13:00
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Investir dans une forêt est une opération intéressante… à condition de ne pas être trop pressé pour en tirer profit! La fiscalité en est l’atout principal et, avec l’aide de professionnels pour assurer sa gestion, elle peut être rentable. à conseiller aux redevables de l’ISF et comme outil de transmission.

Vous avez besoin de diversifier votre patrimoine? Pourquoi ne pas regarder du côté de la forêt? D’un point de vue financier, sa fiscalité est son principal atout. Et si vous savez gérer votre investissement, elle vous réserve de belles surprises sur le long terme, avec un niveau de risque limité. Ce qui, à l’heure actuelle, n’est déjà pas si mal…

La forêt est comparable à la pierre. Ce sont en tant que produits physiques, par opposition aux valeurs dématérialisées, des valeurs refuges, moins sensibles aux secousses économiques. Toutefois, elles doivent s’appréhender sur le long terme. C’est particulièrement vrai pour la forêt: il faut du temps pour trouver la forêt idéale et du temps pour en recueillir les fruits. Mais ceux qui ont fait ce pari voient leur investissement se valoriser. Le prix de l’hectare de forêt non bâti (hors pourtour méditerranéen) est en croissance constante. Il s’établissait en 2010, en moyenne, à 4 950€, avec de fortes diversités tenant à la situation géographique aussi bien qu’à l’âge de la plantation, les essences ou les facilités d’accès. «La valeur du sol varie d’une région à l’autre, confirme Me Olivier Thiénot, notaire à Reims, et le prix du peuplement peut aller du simple au quintuple.» Quant au rendement - bien que les experts s’entendent pour considérer que la forêt rapporte de 1à 2% -, il peut être nul, si certaines conditions ne sont pas réunies (voir plus loin), ou atteindre 4,5% avec certaines essences, une bonne gestion, et en tenant compte des avantages fiscaux.

Le bois a de l’avenir

Les données climatiques et démographiques actuelles et prévisionnelles nous imposent de réduire nos émissions de carbone et d’augmenter le stock de carbone stable. La forêt répond à ces deux besoins urgents: elle stocke efficacement le carbone et produit en quantité une des alternatives au pétrole, le bois. Le prix du bois est fonction de la conjoncture économique: son cours s’effondre les années qui suivent une tempête ; en revanche, il varie à la hausse lorsque le prix du pétrole augmente. Actuellement, la demande en bois d’œuvre résineux, en bois d’industrie et en bois énergie est soutenue. «Le marché du bois devrait être florissant dans les années à venir, estime Jean-Yves Henry, secrétaire permanent de l’Association des sociétés et groupements fonciers et forestiers (Asffor). Dans la construction, on remarque un engouement pour le bois. En matière d’énergie, l’objectif européen pour 2020 est d’arriver à 22% d’énergies renouvelables, dont la moitié est constituée par la biomasse forestière.» Rappelons que le gouvernement a arrêté un plan de développement destiné à fédérer l’ensemble des acteurs de la filière forêt-bois autour de la mobilisation accrue de la ressource forestière, accompagnée d’une meilleure préservation de la biodiversité. Ce plan s’organise autour de trois axes: la création de nouveaux débouchés pour le bois, la structuration de la filière et une mobilisation accrue de la ressource. De quoi être optimiste pour la filière bois.

Un marché confidentiel

Trouver une forêt à acheter n’est pas aisé. C’est un marché relativement fermé: seulement 1% de la forêt française est vendu chaque année. Elle se transmet traditionnellement de génération en génération et les délais imposés pour obtenir les avantages fiscaux ralentissent d’autant les transactions. La dernière réforme des plus-values immobilières fait craindre aux professionnels une raréfaction des offres pour 2012. Si vous souhaitez investir seul dans une forêt de moins de 50hectares, votre première démarche doit se faire auprès de vos voisins propriétaires terriens. «Ce marché est très spécial, confirme Robert Levesque, directeur du bureau d’études de la Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (FNSafer). Il est local, restreint et confidentiel. Il faut jouer la carte de la proximité.» Sachez également que pour toute vente de forêt de moins de 4 hectares, le vendeur doit avertir les propriétaires limitrophes, qui sont prioritaires à l’achat. Et très souvent, les voisins achètent afin d’agrandir leur parcelle. «Pour les plus grandes forêts de plus de 50 hectares, les Safer peuvent apporter une aide», poursuit RobertLevesque.

Parts GFF trouvé la perle rare? Pour en être sûr, faites estimer le peuplement par un professionnel: une forêt de jeunes pins n’a rien à voir en termes de prix avec une forêt de chênes tricentenaires. Tenez compte également de la facilité d’exploitation: vous aurez un moindre rendement avec une forêt en pente ou aux abords de laquelle le stockage du bois est compliqué. Les plus beaux bois s’achètent aussi cher qu’un appartement parisien. En 2011, une forêt de 300 hectares dans la région Champagne-Ardenne a été négociée à 2,2millions d’euros, soit 7 500€ l’hectare. Près d’Orléans, une parcelle de 400 hectares a été vendue 2,4millions d’euros (6 000€ l’hectare) et en Bourgogne, une forêt de 300 hectares est partie pour 2,1millions d’euros (7 000€ l’hectare).

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